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Le photographe est à suivre ici.

Ils sont l’ordre mort, nous sommes le désordre vivant.

Rémi Fraisse n’est pas mort pour ses idées.

Il a été tué par les gendarmes alors qu’il protestait contre la construction d’un barrage. Comme Bouna et Zyed 9 ans plus tôt à Clichy, Rémi est victime d’une manière de plus en plus radicale et violente de maintenir l’ordre. Ce que cette mort a rendu brutalement visible, c’est le caractère absolument commun des violences policières. L’utilisation d’armes de guerre, les mutilations au flashball et à la grenade, les assassinats sont devenus la norme, qu’il s’agisse des luttes contre les infrastructures, des quartiers populaires ou des manifestations déterminées.

Quels que soient les efforts déployés par le pouvoir (mensonges et anesthésie médiatiques, intimidations, répression), la mort de Rémi ne passe pas. L’ordre ne revient pas. Manifestations, coups d’éclats, occupations.

Le pouvoir, dans sa manière diffuse d’organiser et de gérer nos existences, craquèle de toutes parts. Depuis une dizaine d’années, de nouvelles formes d’opposition ont émergé, dans les ZAD et ailleurs. Nombreux sont ceux qui s’établissent sur des lieux, à défendre ou non, où ils élaborent de nouvelles formes d’existence collective.

A Rouen, un village de palettes est venu suspendre un temps le cours normal de la métropole. Nous avons construit cette ZAD au coeur de la ville pour que chacun puisse découvrir ce qui, dans ces lieux, se vit et se partage. On construit, on cuisine, on discute, on s’organise. Rémi Fraisse a été tué par les gendarmes mais nous ne renoncerons pas à être vivants.

Ils tuent, nous occupons. Ils expulsent, nous répliquons.
Contre l’ordre mort, soyons le désordre vivant.

APPEL A MANIFESTER
et surprise party
JEUDI 13 NOVEMBRE 2014 ­- 10h place du palais de justice

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